Groupe B : Le Ghana et l’Egypte en favoris

 

Le mythique stade Félix Houphouët-Boigny au Plateau, enceinte de 27900 places après sa rénovation, situé au cœur de la capitale économique, abritera les matchs du groupe B de la CAN 2023. Le Ghana et l’Egypte, avant le choc du 18 janvier 2024, au Felicia, se présentent comme les deux favoris d’un groupe pas aussi déséquilibré que ça, qui comporte également le Mozambique et le Cap Vert. Ce groupe entre en action, 24 heures après la cérémonie d’ouverture.

 

Mohamed Salah et la tentation du trophée

Mohamed Salah vise son premier trophée avec l’Egypte

Meilleur joueur africain 2017 et 2018, vainqueur de plusieurs trophées en club (Premier League, Ligue des champions, …), Mohamed Salah reste toujours un joueur pas encore satisfait. A 31 ans, la légende d’Anfield court derrière un trophée avec son pays, l’Egypte. Oui, Salah n’a jamais remporté de trophée avec sa sélection nationale. Finaliste de la CAN 2021 au Cameroun, l’Egypte se présente en Côte d’Ivoire dans un costume de favori comme cela est d’ailleurs de coutume. Parce l’Egypte a un palmarès qui parle pour elle avec le titre de nation le plus titrée (7 trophées). En plus, l’effectif des Pharaons est l’un des riches du continent avec Mohamed Trezeguet, Hegazi, Elneny, Marmoush, Gabaski, El Shenawy, Fathy, Attia, Kharaba, Salah,… le dernier titre de l’Egypte remonte en 2010 en Angola lorsqu’elle a battu le Ghana. Depuis lors, les Pharaons courent vainement le trophée. Eliminés en 2019 en huitièmes de finale à domicile par l’Afrique du Sud, les hommes de Rui Vitoria se verraient bien mettre fin à la malédiction qui les frappe depuis 2010. Surtout Mohamed Salah qui veut enfin vaincre les fantômes pour on seulement s’offrir son premier titre personnel mais signer un nouveau record de l’Egypte. Toujours heureux de porter le maillot de son pays, le capitaine des Pharaons ne cache pas son envie de soulever le trophée continental. Quand son entraîneur recommande la prudence au moment d’évoquer les chances de son équipe. L’Egypte débute sa campagne, le 14 janvier 2024, face au Mozambique, au stade Alassane Ouattara à Ebimpé, pour sa 36ème participation à la compétition. Un autre record non négligeable. Dans le groupe D des qualifications, les Pharaons avaient dominé tous leurs adversaires avec 5 victoires en 6 matchs pour 10 buts marqués contre 3 encaissés dont la défaite face à l’Ethiopie (2-0).

 

Le Ghana sans Partey mais avec Ayew, Kudus, Inaki…

André Ayew va disputer sa 8ème CAN avec le Ghana

Les Black Stars honoreront à la CAN 2023, une 24ème participation. Avec l’Egypte (26) et la Côte d’Ivoire (25), le Ghana fait partie des pays les plus constants des phases finales de la compétition. Malheureusement, les titres ne suivent pas le rythme des participations. Au point où les Black Stars connaissent une disette de 42 ans, depuis leur quatrième et dernier sacre en 1982 au Nigeria. Finaliste en 1992, 2010 et 2015, le Ghana veut enfin briser les « cordes du mal » et monte sur le toit de l’Afrique comme en 1963, 1965 et 1978. Lors des éliminatoires, ils ont affiché leurs intentions en ne concédant aucun revers avec 3 victoires et 3 nuls. Il ne leur reste qu’à confirmer cette performance chez le voisin ivoirien. Une campagne qui se fera sans Thomas Partey, l’un des tauliers de l’équipe. Blessé à la cuisse, il a déclaré forfait. Toutefois, Chris Hughton pourra compter sur son capitaine André Ayew, l’une des légendes du football africain. En Côte d’Ivoire, André Ayew sera à sa 8ème participation, un record que détiennent le Camerounais Rigobert Song et l’Egyptien Ahmed Hassan (1996, 1998, 2000, 2002, 2004, 2006, 2008, 2010). Plus encore, il menace même l’actuel sélectionneur des Lions Indomptables au challenge du plus grand nombre de matchs disputés. Avec 34 apparitions pour 10 buts marqués, Ayew est à deux longueurs de Song (36). Et à 34 ans, il aimerait bien sortir de la scène sur la 5ème étoile du Ghana. Dans cette mission, il pourra profiter de l’apport de Mohamed Kudus, Inaki Williams et même sur son cadet, Jordan Ayew. Mais il faudra sortir vivant du groupe B, à commencer par le Cap-Vert, le premier adversaire du Ghana, le 14 janvier, à Ebimpé.

 

Les Requins Bleus veulent créer la sensation

Les Requins Bleus, dans le groupe B des qualifications, ont chipé la 2ème place au Togo. Avec un bilan de 3 victoires, 1 nul et 2 défaites, pour un total de 10 points, le Cap-Vert s’est offert, une deuxième participation consécutive, après 2021 au Cameroun. Au pays des Lions Indomptables, conduits par Ryan Mendes, les Cap-verdiens terminent au nombre des quatre meilleurs troisièmes et se qualifient ainsi pour les huitièmes. Plus fort, le Sénégal met fin à leur parcours, à un escalier de leur plus belle performance de la compétition. En effet, le Cap-Vert a disputé les quarts de finale de la CAN 2013 en Afrique du Sud.

En Côte d’Ivoire pour sa 4ème participation, avec leur statut d’outsiders, les Requins Bleus seront en embuscade et guetteront le moindre faux-pas de leurs adversaires. L’équipe ne manque pas d’ambition et dispose de joueurs qui peuvent surprendre à l’image du capitaine Mendes, figure emblématique du football cap-verdien et fer de lance de l’attaque. Dylan Tavares, Kevin Pina, Teixeira, Cuca, …, sont autant de joueurs capables de créer la sensation. Surtout derrière, il y a un certain Pedro Leitão Brito dit Bubista. Arrivé sur le banc des Requins en janvier 2020, l’ancien capitaine de l’équipe nationale, a réussi l’exploit de qualifier son pays à deux CAN d’affilée. Un bel exploit sur lequel l’équipe veut surfer en Côte d’Ivoire. Ils ont des certitudes dès leur premier contre le Ghana, le 14 janvier, à Ebimpé.

 

Les Mambas, objectif les huitièmes

Absent de la CAN depuis l’édition en Angola en 2010, le Mozambique est à nouveau de retour dans le gotha du football continental. Sortis vivants du groupe L des qualifications devant le Bénin et le Rwanda, les Mambas se déplacent en Côte d’Ivoire pour une 5ème participation. Avec pour principal objectif de passer le cap des poules. En 4 participations, la sélection coachée par Chiquinho Conde n’a jamais franchi le premier tour. Pour se donner les moyens d’y parvenir enfin, le sélectionneur a fait appel l’arrière gauche de l’Atletico Madrid, Reinildo Mandava, Mexer (Bandirmaspor), Alfons Amade, au défenseur Dove, Guima, Bruno Langa. Face à l’Egypte, le 14 janvier, il reviendra aux Mozambicains de donner forme à leurs ambitions en réussissant leur premier mach.

 

Le calendrier

Journée 1 : 14 janvier 2024

17h : Egypte – Mozambique (FHB)

20h : Ghana– Cap-Vert (FHB)

 

Journée 2

18 janvier 2024

20h : Egypte – Ghana (FHB)

 

19 janvier 2024

14h : Cap-Vert – Mozambique (FHB)

 

Journée 3 : 22 janvier 2024

20h : Mozambique – Ghana (Ebimpé)

20h : Cap-Vert – Egypte (FHB)

Groupe A : La Côte d’Ivoire veut bien garder « sa » Coupe

Les Éléphants veulent faire une bonne campagne à la maison

Etre le premier pays organisateur à remporter le trophée continental, dix-huit ans après l’Egypte. Ce défi, la Côte d’Ivoire espère le relever au soir du dimanche 11 février 2024, jour de la finale de la 34ème édition de la CAN. Le pays des Eléphants qui sera à sa 25ème participation – deuxième record derrière l’Egypte (26) et devant le Ghana (24) – pour parvenir, devra passer d’abord le cap de la phase de poules. Pensionnaires du Groupe A avec le Nigeria, un géant d’Afrique en quête de son lustre d’antan, la Guinée équatoriale, quart de finaliste de l’édition précédente au Cameroun en 2022, et la Guinée-Bissau, son adversaire  en match d’ouverture, le samedi 13 janvier 2024, à 20h au stade Alassane Ouattara à Ebimpé.

Absente des deux dernières Coupes du monde (2018 et 2022), malgré une présence continue à la CAN, la Côte d’Ivoire est en quête d’un nouveau souffle. Eliminés au 1er tour en 2017 après avoir triomphé en 2015 en Guinée Equatoriale, les Eléphants n’ont jamais passé le cap des quarts. Sortie à ce stade de la compétition en 2019 en Egypte, les coéquipiers de Serge Aurier sont tombés en huitième deux ans plus tard au Cameroun. Un passage à vide qui dure depuis neuf ans auquel Gasset a la mission de mettre un terme définitif.

 

Gasset, le chef d’orchestre

Recruté, le 20 mai 2022, après l’échec de la sélection quelques mois en arrière à la CAN 2021, Jean-Louis Gasset a débuté son aventure, le 3 juin 2022, face à la Zambie, à Yamoussoukro, en qualification de la CAN 2023. Depuis lors, il a officié 15 matchs sur le banc des Eléphants avec un bilan plutôt satisfaisant de 10 victoires, 3 nuls et 2 défaites pour 37 buts inscrits dont 20 en matchs officiels et 17 en amical. La défense a cédé à 12 reprises en encaissant 5 buts en matchs officiels et 7 lors des rencontres amicales. En dix-huit mois, il a utilisé 44 joueurs dont les gardiens Ali Badra Sangaré (7 maths), Charles Folly Ayayi (2 matchs), Yahia Fofana (5 matchs). Des 16 défenseurs avec lesquels il a joué, Willy Boly, Serge Aurier, Odilon Kossounou, Ghislain Konan, Wilfried Singo, Ousmane Diomandé et Evan Ndicka sont présents. Bien que convoqué, Chester Diallo n’a pas encore disputé la moindre minute avec Gasset. Dans le milieu, il a fait confiance à 9 joueurs, mais pour la CAN, il a retenu que Seri Jean Michael, Franck Kessié, Ibrahim Sangaré, Drissa Doumbia, Seko Fofana et Lazare Amani. Sur les 16 attaquants utilisés, 10 joueurs notamment Jérémie Boga, Jean Philippe Krasso, Sébastien Haller, Christian Kouamé, Jonathan Bamba, Simon Adingra, Nicolas Pépé, Diakité Oumar, Karim Konaté et Max Gradel bénéficient de la confiance du sélectionneur. Gasset a donc su construire le nouveau chantier que lui a confié le président de la Fédération Yacine Idriss Diallo – une équipe composée de jeunes et d’anciens – autour du milieu de Nottingham Forest, Ibrahim Sangaré, le joueur le plus utilisé (1023 minutes) et aussi meilleur buteur (7 réalisations). Sous Gasset, c’est une moyenne de 2,28 buts inscrits par match contre 0,78 but encaissé.

 

Seko, Yahia, Ndicka, Diomandé, Adingra, Diakité, Krasso, Bamba, des apports qualitatifs

Il a su opérer, avec la Côte d’Ivoire, des choix forts qui donnent satisfaction. A l’image de Yahia Fofana qui s’est installé dans les buts comme titulaire indiscutable. En défense, Ousmane Diomandé et Evan Ndicka ont pris de l’assurance et de la confiance. Au milieu, Seko Fofana se montre complémentaire de Kessié et de Sangaré. Il a aussi rafraîchit la division offensive avec des jeunes très ambitieux, Simon Adingra, Diakité Oumar, Jean Philippe Krasso et Jonathan Bamba. Un groupe solide défensivement et généreux dans l’effort, discipliné, qui tentera d’aller décrocher la troisième étoile du pays, au soir du 11 février prochain. C’est donc un groupe solide défensivement et généreux dans l’effort, discipliné, qui tentera d’aller décrocher la troisième étoile du pays, au soir du 11 février prochain.

 

Victor Osimhen, l’espoir du Nigeria

 

Le Nigeria vient en Côte d’Ivoire avec le triste souvenir d’une élimination surprise en huitièmes de finale de la CAN 2021 au Cameroun. Triple vainqueur de l’épreuve (1980, 1994, 2013), les Super Eagles sont en quête de rédemption pour leur 20ème participation au plus grand rendez-vous footballistique du continent. En Côte d’Ivoire, le sélectionneur José Peseiro devra se passer des services de Wilfried Ndidi, le milieu de terrain de Leicester. Taulier de son dispositif, il a déclaré forfait suite à une blessure. Mais en revanche, il peut compter sur Victor Osimhen. L’attaquant de Naples, Ballon d’or 2023, portera les espoirs d’un Nigeria soucieux de jouer les premiers rôles sur les bords de la lagune Ebrié. En plus d’Osimhen, les Super Eagles disposent d’un effectif riche surtout au niveau de son bastion offensif avec Kelechi Iheanacho, Samuel Chukwueze, Moses Simon, Ademola Lookman, et même Ahmed Musa. Une attaque qui peut faire trembler n’importe quel adversaire mais le Nigeria semble déséquilibré, comme le témoignent les deux premiers matchs difficiles des qualifications de la Coupe du monde 2026. Dans le groupe C, les hommes de Peseiro ont été respectivement accrochés par le Lesotho (1-1) et le Zimbabwe (1-1). La CAN représente une autre motivation et les Super Eagles sont capables de se métamorphoser. Ils disputent leur premier match contre la Guinée Equatoriale, le dimanche 14 janvier, au stade Alassane Ouattara à Ebimpé.

 

La Guinée Equatoriale capable de surprise

 

Le 16 janvier 2022, au stade de Japoma, sur un but d’Obiang, la Guinée Equatoriale bat l’Algérie et met fin à une série de 35 matchs sans défaite des Fennecs. Le Nzalang domine ensuite la Sierra Leone et s’invite en huitièmes où il devient le bourreau du Mali (0-0, tab 6-5), avant de se voir stopper net en quarts par le Sénégal (1-3), futur vainqueur de la CAN 2021 au Cameroun. Les Equato-guinéens ont surfé sur cette belle participation lors des éliminatoires, faisant jeu égal avec la Tunisie dans le groupe J. Les hommes de Juan Micha Obiang ont signé 4 victoires pour un nul et une défaite, totalisant le même nombre de points (13) avec les Aigles de Carthage. Avec une qualification consécutive pour leur 4ème participation, le Nzalang espère bien, à défaut de sa demi-finale en 2015, atteindre les quarts comme au Cameroun lors de la 33ème édition. POur y parvenir, le pays misera sur son capitaine et attaquant Emilio Nsué ou encore le défenseur Carlos Akapo.

 

La Guinée Bissau veut enfin gagner

 

En quatre participations consécutives, la Guinée Bissau n’a jamais remporté de match. Les Djurtus (Laycons) ont, à chaque fois, fait un nul. Et c’est tout. Un succès en Côte d’Ivoire est considéré en Guinée Equatoriale comme le premier objectif des hommes de Baciro Candé. Le sélectionneur, pour l’aventure de la 34ème édition de la CAN, a fait appel à 25 joueurs susceptibles de réaliser le rêve national. Dans un groupe A où ils font office de petit poucet, les Bissau Guinéens viendront pourtant pas en victime résignée. Battus lors de la phase de poule de la CAN 2021 au Cameroun par le Nigeria (2-0), les coéquipiers de Mama Baldé se sont vengés ensuite. Lors de la 4ème journée des éliminatoires de la CAN 2023, la Guinée Bissau a battu le Nigeria (1-0) grâce à une réalisation de Baldé, l’attaquant de l’Olympique lyonnais prêté à l’ESTAC. Avec son jeu vif, fait de passes courtes, la Guinée Bissau peut profiter de la moindre opportunité pour faire mal. Les Eléphants, premiers adversaires des Laycons sont avertis.

 

Groupe A : Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Nigeria

 

Calendrier

Journée 1

Samedi 13 janvier

20h : Côte d’Ivoire – Guinée-Bissau (Ebimpé)

 

Dimanche 14 janvier

14h : Nigeria – Guinée équatoriale (Ebimpé)

 

Journée 2 : Jeudi 18 janvier

14h : Côte d’Ivoire – Nigeria, Abidjan (Ebimpé)

17h : Guinée équatoriale – Guinée-Bissau (Ebimpé)

 

 Journée 3 : Lundi 22 janvier

17h : Guinée équatoriale – Côte d’Ivoire, Abidjan (Ebimpé)

17h : Guinée-Bissau – Nigeria (FHB)

 

 

 

Bilan sports : Une année rythmée par les préparatifs de la CAN 2023

Le président de la CAF, Dr Patrice Motsepe, le président de la FIF, Yacine Idriss Diallo, et le secrétaire général de la CAF, Véron Mosengo-Omba, lors de la signature de l’accord cadre à Abidjan.

La Côte d’Ivoire accueille sur son sol, du 13 janvier au 11 février 2024, la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football. Quarante ans après avoir supplié le Malawi en 1984, le pays d’Alassane Ouattara organisera ainsi son tout premier tournoi voulu. Un gros défi pour le premier producteur mondial de cacao qui met ainsi les petits plats dans les grands pour accueillir ses convives. Cette compétition que le président Ouattara souhaite la plus aboutie tantO au niveau sportif qu’organisationnel a rythmé l’année 2023. L’actualité sportive a tourné essentiellement autour des préparatifs du plus grand rassemblement sportif du continent. A l’image de la nomination de Robert Beugré Mambé au poste de Premier ministre, le 16 octobre 2023, avant de se voir adjoindre le département des Sports et du Cadre de vie. Retour sur ces douze mois qui vont aboutir dans 15 jours au coup d’envoi de la CAN 2023.

 

Tout a débuté au lendemain de la finale de la 7ème édition du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) de football en Algérie. Au moment où le rideau tombait sur cet événement remporté par le Sénégal – la Côte d’Ivoire s’est arrêtée en quarts de finale – la CAF (Confédération africaine de football) entamait son marathon d’inspection au titre de l’année 2023. Du 10 au 19 février, les experts de la Confédération séjournent en Côte d’Ivoire pour s’assurer, à onze mois du coup d’envoi, de l’état des lieux en termes d’infrastructures sportives, hôtelières, sanitaires. La voirie et les différents aéroports ne sont pas en reste.

Depuis cette date, la CAF s’est signalée par une présence continue sur le territoire ivoirien pour accompagner le COCAN à respecter le cahier de charges. Une collaboration plutôt fructueuse qui a permis de mettre à niveau toutes les infrastructures sportives et connexes pour la réussite de l’évènement.   

 

Le 4 mars 2023, c’est le stade de la Paix de Bouaké qui ouvre le bal des livraisons. Rénové avec une capacité de 40000 places, l’enceinte est réceptionnée par le gouvernement ivoirien représenté par le ministre des Sports d’alors, Paulin Claude Danho.

En avril dernier, le pays reconnaissant, décide de rendre hommage à deux de ses illustres fils. Le président de la République accepte de baptiser les stades de San Pedro et de Yamoussoukro. Ainsi le stade de San Pedro porte le nom de Laurent Pokou, ancien buteur des Eléphants, et celui de la capitale politique du nom de Charles Konan Banny, ancien Premier ministre et ancien gouverneur de la BCEAO.

 Le 7 juillet 2023, à 190 jours du début du tournoi, le COCAN procède ainsi au dévoilement de la mascotte de la CAN. Dénommée Akwaba, la mascotte est présentée comme l’ambassadeur de l’hospitalité ivoirienne. « Akwaba, disait le président du COCAN Albert François Amichia, incarne des valeurs essentielles qui font de lui un symbole fort de la compétition : hospitalité, amitié, générosité et esprit d’équipe. Il offre une expérience authentique de l’accueil ivoirien, tisse des liens avec les fans, les joueurs et les nations, et célèbre l’esprit d’équipe en encourageant la coopération, le respect mutuel et le fair-play ».

Le 13 juillet 2023, pour mettre une pression positive sur les autorités du pays et le COCAN, la CAF tient sa 45ème assemblée générale à Abidjan, près de 40 ans après la première tenue à Abidjan en marge de la CAN 1984. Mieux, en acceptant d’abriter ces assises auxquelles ont pris part les présidents de la FIFA et de la CAF, la Côte d’Ivoire réaffirmait ainsi l’excellence de sa collaboration avec les instances internationales.

L’une des villes hôtes de la compétition, San Pedro a vu ses infrastructures sportives livrées, le vendredi 8 septembre 2023. Vingt-quatre heures après, la pelouse a accueilli son premier match officiel avec la rencontre Côte d’Ivoire-Lesotho (1-0) comptant pour la 6ème et dernière journée des éliminatoires de la CAN 2023.

Le tirage au sort effectué, le 12 octobre 2023, a marqué un tournant décisif dans l’organisation de la compétition

 Le 3 octobre 2023, la CAF annonce la sortie officielle de l’hymne de la compétition. Intitulé Akwaba et composé par le Congolais Dany Synthé, l’hymne – une exhortation à l’unité – est interprété par le groupe musical ivoirien Magic System, l’artiste nigériane Yemi Alade et le chanteur égyptien Mohamed Ramadan.

Cette mélodie est présentée officiellement, le jeudi 12 octobre 2013, lors du tirage au sort de la CAN au centre de convention du Parc des expositions à Abidjan.

Le lendemain de cet important événement qui permet de déterminer les différents groupes du tournoi, le stade Félix Houphouët-Boigny est officiellement livré (13 octobre). 

Moins d’un mois après, soit le 4 novembre, le stade Amadou Gon Coulibaly de Korhogo est à son tour réceptionné par le gouvernement, en présence du ministre directeur de cabinet du président de la République, Fidèle Sarassoro.

Du 5 au 19 novembre 2023, les installations sportives et d’hébergement de Korhogo sont testées avec la 3ème édition de la Ligue des champions féminine.

Ce jeudi 28 décembre 2023, le COCAN a procédé à la présentation officielle du pagne de la compétition.

 

 

Taekwondo : Cissé, seul au monde

Cheick Cissé est devenu champion du monde, le seul titre qui manquait à son riche palmarès

A côté de la CAN qui continue de cristalliser toutes les attentions et les énergies, certains fils du pays continuent de faire flotter haut le drapeau national. C’est le cas de Cheick Cissé. Le taekwondoiste ivoirien a été sacré, le 4 juin 2023, champion du monde de taekwondo à Bakou, en Azerbaïdjan. Comblant ainsi la case vide de son palmarès. Dans le même courant, il est élu membre du comité mondial des athlètes de taekwondo. Le dimanche 3 décembre dernier, à Manchester, en Grande-Bretagne, il est également élu Meilleur athlète masculin du Monde 2023, lors de la 8ème édition du gala de la Fédération mondiale de taekwondo. Mais avant, il a reçu le Prix national d’excellence du meilleur athlète ivoirien de l’année, le mardi 5 septembre 2023.

 

Pacôme Zouzoua, meilleur footballeur 2023

Le milieu de terrain de l’ASEC Mimosas, Pacôme Zouzoua fait les beaux jours actuellement de Young Africans de Tanzanie. Mais avant, il a été désigné meilleur footballeur ivoirien au terme de la saison 2022-2023 de Ligue 1.

 

Basketball : Moussa Diarra, nouveau président élu de la FIBB

Le 2 décembre 2023, Moussa Diarra a été élu, à la majorité écrasante, président de la Fédération de basketball.

Le basketball a connu un chamboulement majeur en cette fin d’année 2023. L’élection à la Fédération ivoirienne de basketball (FIBB), du samedi 2 décembre, a abouti à un changement de gouvernance avec l’élection de Moussa Diarra. Le président de la JCA a obtenu 74% des suffrages. Adoubé par la famille de la balle au panier, le nouveau président devrait prendre incessamment fonction au terme du mandat de son prédécesseur, le 24 janvier 2024.

 

Mahama Coulibaly, Prix national d’excellence 2023

Mahama Coulibaly recevant des mains du président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo, son Prix national d’excellence du Meilleur Encadreur Sportif 2023.

L’année 2023 a été riche en émotions pour la famille du basketball. En plus de la participation de la sélection nationale senior à la Coupe du monde et du titre de vice-champion d’Afrique à l’Afrocan (8-16 juillet) en Angola, le président de la Fédération s’est vu décerner, le 5 septembre 2023, le Prix national d’excellence du Meilleur dirigeant sportif.

 

Adjé Silas Metch nommé au sport

Après cinq bonnes années, il a été mis fin aux fonction de Paulin Claude Danho à la tête du département des Sports. Et depuis, le 17 octobre 2023, les sports en Côte d’Ivoire sont sous la responsabilité d’Adjé Silas Metch. Nommé en qualité de ministre délégué auprès du Premier ministre, ministre des Sports et du cadre de vie, le diplomate a la responsabilité de donner plus d’allant aux sports. 

 

Cyclisme : Allah Kouamé et Sanogo en tête de peloton

Le 3 août 2023, lors de son 192ème Congrès à Glasgow, en Ecosse, l’Union cycliste internationale (UCI), a salué les actions de développement du président de la Fédération ivoirienne de cyclisme (FIC), Jean-Marie Yao Allah-Kouamé, en lui décernant le Prix du mérite de l’UCI.

A côté du dirigeant fédéral, l’année a été marquée par le sacre de Sanogo Abou au Tour de Côte d’Ivoire 2023. Son second titre sur la grande boucle.

 

Athlétisme : Le come black réussi du semi-marathon d’Abidjan

Le 25 novembre 2023, le Marathon international de la ville d’Abidjan etait de retour, treize ans après la dernière édition, la 18ème.  Pour cette course de la renaissance, 6000 marathoniens au nombre desquels l’ancien capitaine emblématique des Éléphants, Didier Drogba, ont répondu à l’appel de la Fédération ivoirienne d’athlétisme (FIA). Cette course a sacré le Kényan William Cheboi Rutto sur le 21 km en 1: 06’ 47’’ et la Ghanéenne  Elisabeth Abupoack chez les seniors (1: 22’37’’). Le commissariat piloté par Serge Doh a distribué plus de 6 millions FCFA de primes.

Un évènement encore plus heureux a marqué l’athlétisme avec le mariage de Marie Josée Ta Lou. La sprinteuse ivoirienne a convolé en justes noces, en novembre dernier.

Les championnats du monde ont laissé un arrière-goût très amer. La Côte d’Ivoire est rentrée bredouille avec trois finales perdues. Marie Josée Ta Lou n’a pu accrocher de médaille aux 100 et 200m. Tout comme le relais 4X100m.

La seule satisfaction est la qualification pour Les Bahamas du relais féminin après avoir réalisé un nouveau record africain (41”90) en demi-finale, la huitième meilleure performance mondiale de l’histoire du relais féminin.

Le 9 septembre 2023, l’ancien président de la FIBB, Alain Ekra, est décédé à 83 ans.

Quelques événements malheureux ont éprouvé la famille sportive. Plus particulièrement, le décès, le 9 septembre 2023, du Président Alain Ekra. L’ancien président de la FIBB s’est éteint à 83 ans. Il y a aussi l’annonce non moins importante, le 15 décembre, de Wilfried Kanon de mettre fin à sa carrière de footballeur à 30 ans.

CAN 2023- Eléphants : Gasset confirme sa première liste, un mix d’anciens et de novices

 

Jean Louis Gasset a confirmé ses 27 joueurs retenus pour la CAN à domicile

Quand un groupe vit bien, dans une bonne ambiance et dans la discipline, il ne sert à rien de tout bouleverser. Ne dit-on pas qu’on ne change pas une équipe qui gagne? La Côte d’Ivoire qui veut réussir l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations n’attend pas moins aussi de son équipe nationale. Et aussi bien les dirigeants et le staff technique en sont conscients. Faire rêver les Ivoiriens et pourquoi pas aller décrocher cette troisième étoile. C’est la mission à laquelle prendront part à partir du 13 janvier, soit dans exactement neuf jours, les Eléphants.

Pour espérer aller jusqu’au bout de ce tournoi continental, le sélectionneur national a concocté une sélection avec les joueurs les plus en forme du moment mais aussi ceux capables de vivre dans un environnement régi par un code de conduite. Et la liste définitive de la Côte d’Ivoire pour la CAN 2023  rendue publique, ce mercredi 3 janvier 2024, répond à ce besoin de préserver une certaine cohésion, une certaine dynamique et un état d’esprit forgé depuis plusieurs mois déjà. C’est un commando composé d’un mix de cadres et de jeunes aux grandes ambitions qui portera les espoirs du pays, lors de la CAN de l’hospitalité prévue du 13 janvier au 11 février 2024. Comparativement à la liste dévoilée, le jeudi 28 décembre 2023, rien n’a changé. Ce sont les mêmes vingt-sept actuellement en stage de préparation à San Pedro qui iront au front.

 

Un mix d’expérience et d’explosivité

 

Max Alain Gradel (à droite) fait partie des anciens du groupe

Ainsi, dans les buts, Gasset et son staff ont renouvelé leur confiance aux trois gardiens notamment Yahia Fofana et Charles Folly Ayayi qui seront à leur première participation, et Ali Badra Sangaré (5ème CAN).

En défense, le capitaine Serge Aurier honorera sa cinquième CAN aux côtés des novices que sont Ousmane Diomandé, Evan Ndicka, Wilfried Singo et Chester Ismaël Diallo. Odilon Kossonou, Ghislain Konan et Willy Boly, après la CAN 2021 au Cameroun, goûteront, à nouveau, aux délices d’une phase finale de CAN.

Dans l’entrejeu, Franck Kessié est bien présent pour sa quatrième CAN. Il sera aux côtés d’Ibrahim Sangaré (3 CAN), Jean-Michael Seri (4). Seko Fofana, malgré un statut de cadre, honorera sa première campagne, tout comme Idrissa Doumbia et Lazare Amani.

En attaque, Max-Alain Gradel part pour sa 6ème participation devant Nicolas Pépé, Jérémie Boga, Karim Konaté, Christian Kouamé et Sébastien Haller (2 participations). Simon Adingra, Jonathan Bamba, Oumar Diakité et Jean-Philippe Krasso découvriront la CAN.

Arrivé à San Pedro, le 2 janvier, les Eléphants disputeront un match amical contre la Sierra Leone, le samedi 6 janvier, au stade Laurent Pokou. Mais avant, Gasset et ses hommes affûtent leurs armes, au stade Auguste Denise. Un groupe studieux qui veut inscrire son nom en lettres d’or sur le palmarès de la CAN.

Korhogo : Le vice-président de la République visite les infrastructures liées à la CAN 2023

Le vice-président de la République, Tiémoko Meyliet Koné, accompagné de certains membres du gouvernement et des élus de la cité du Poro a visité les infrastructures liées à la CAN 2023 (Ph DR)

 

S’assurer de la qualité des infrastructures et surtout du niveau d’avancement des préparatifs de la 34ème édition de la CAN 2023 prévue du 13 janvier au 11 février 2024. C’est le sens des visites des infrastructures liées à la CAN 2023 entreprises par le vice-président de la République sous le leadership du chef de l’Etat. Après Bouaké et Yamoussoukro, le 26 décembre dernier, en compagnie du Premier ministre Robert Beugré Mambé, le vice-président de la République était à Korhogo, le samedi 30 décembre 2023. Accompagné des ministres Mamadou Sangafowa Coulibaly (Mines, Pétrole et Energie) et Moussa Sanogo (Patrimoine, Portefeuille de l’Etat et Entreprises publiques), du ministre directeur de cabinet du président de la République, par ailleurs président du conseil régional du Poro, Fidèle Sarassoro, et du maire de Korhogo, Lacina Ouattara dit Lass PR, d’André Ekponou, préfet de Korhogo et président du COLOCAN, Tiémoko Meyliet Koné, a successivement visité la cité CAN, l’hôtel CAN et le stade Amadou Gon Coulibaly (20000 places).

Le vice-président de la République s’est dit satisfait des travaux de finition de ces infrastructures. Tiémoko Meyliet Koné a insisté sur le confort des équipes attendues, la qualité d’organisation de la prochaine CAN à Korhogo, et l’esprit de convivialité qui doit régner autour de la compétition, afin que tous les participants en sortent heureux, quels que soient les résultats.

Ville hôte du groupe E composé de la Tunisie, du Mali, de l’Afrique du Sud et de la Namibie, la ville de Korhogo fait sa toilette pour recevoir ses convives. Aux travaux d’assainissements entrepris par le conseil municipal, le gouvernement a procédé récemment à la mise en circulation d’une trentaine de bus de la SOTRA pour assurer le transport des supporters. De par sa proximité avec le Mali, la capitale de la région du Poro devrait connaitre une forte affluence des populations des pays frontaliers.

CAN 2023-Hospitality : WADI décroche le label COCAN

Mme Sarah Diawara a reçu des mains du directeur exécutif du COCAN, Emile N’Goran, le label de sa conciergerie, le 27 décembre 2023, à Abidjan  (Ph DR)

Vivre une CAN sans stress en Côte d’Ivoire. C’est ce que propose l’entreprise WADI lors de la 34ème édition de la CAN. Première conciergerie labellisée par le COCAN 2023, cette société est privilégiée pour la  vente des tickets hospitality et des packs spéciaux pour l’hospitality durant le tournoi prévu en Côte d’Ivoire du 13 janvier au 11 février 2024. La remise symbolique du label +225 Akwaba à la conciergerie par le COCAN a eu lieu, le mercredi 27 décembre, au Sofitel Hôtel Ivoire à Abidjan. « Le COCAN 2023 a institué l’offre hospitality parce qu’en dehors des billets classiques, vous avez des billets VIP et VVIP qui ne sont pas vendus. Nous avons labellisé quelques structures dont WADI pour se charger de la gestion des clients qui s’inscrivent dans ces offres », a expliqué le directeur exécutif du COCAN, Emile N’Goran, avant d’inviter l’entreprise à relever le défi pour la réussite de la compétition.

« Je veux remercier le COCAN pour cette confiance. Ça n’a pas été évident. Il a fallu plus de deux ans de travail pour obtenir cette labellisation. Je suis heureuse de savoir que nous sommes là première conciergerie à obtenir ce label. C’est un challenge personnel de pouvoir participer à la réussite de la CAN aux côtés du COCAN », a confié la directrice de la conciergerie, Sarah Diawara. Ajoutant que « l’intérêt de passer par une conciergerie labellisée est avant tout motivé par une expérience client exclusive et sécurisée qui se manifeste par l’association de services à valeurs ajoutées, également l’assurance pour les particuliers et entreprises de garantir leurs tickets d’accès au match et les meilleures places commercialisées dans les stades ».

A travers cette structure labellisée, le client a accès à la coordination des formalités de voyage, un circuit d’accès privilégié au stade, un hébergement confortable et sécurisé, des véhicules, des jets privés, des circuits touristiques, des activités d’épanouissement. Tous ces privilèges ont bien sûr un coup et il faudra débourser entre 250000 et 27000000 FCFA. Des packs sur mesure sont également disponibles pour vivre une expérience exceptionnelle à la « CAN de l’hospitalité ».

Eléphants : Ce que Gasset dit de Diallo, Amani, Adingra, Haller, Zaha et Bailly

Le sélectionneur de la Côte d’Ivoire, Jean Louis Gasset, en conférence de presse, vendredi 5 janvier 2024, à San Pedro (Ph DR)

Les privilégiés, comme aime le rappeler le président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Yacine Idriss Diallo, sont connus. Le sélectionneur de la Côte d’Ivoire, Jean-Louis Gasset, a donné, jeudi 28 décembre, en conférence de presse, à Abidjan, une liste de vingt-sept joueurs composé de 3 gardiens, 8 défenseurs, 6 milieux et 10 attaquants. Un groupe assez élargi qui enregistre le retour de Nicolas Pépé, de Lazare Amani, Chester Ismaël Diallo et d’Idrissa Doumbia. Blessés, Simon Adingra et Sébastien Haller sont bien présents. Ce qui n’est pas le cas de Wilfried Zaha et d’Eric Bertrand Bailly qui devront suivre la CAN à la télévision. Des choix que le technicien français a tenu à expliquer.

 

Diallo polyvalent, Amani relayer, vif et passeur

 

Lazare Amani en regroupement avec la Côte d’Ivoire (Ph DR)

Champion d’Afrique 2013 (cadets) et capitaine des U23, vice-champions d’Afrique 2019, Chester Ismaël Diallo fait partie des heureux de Gasset. Mais le sociétaire de HNK Hajduk Split doit sa présence à son travail et sa capacité à évoluer à plusieurs postes sur le terrain. «Chester, ce sont ces performances et sa polyvalence. Il peut jouer latéral gauche ou défenseur gauche dans une défense à trois. Vu la saison qu’il fait, il a une expérience qui m’assure la couverture des deux postes», a dit le sélectionneur des Eléphants. Presqu’inconnu du grand public, Jean Thierry Lazare Amani est vu comme la grosse surprise du chef. Il est d’ailleurs très élogieux sur le milieu relayeur de l’Union Saint-Gilloise, l’actuel leader du championnat belge, qui présente de nombreuses similitudes avec Junior Hamed Traoré (Bournemouth), forfait pour cas de maladie. «Amani a un tout petit peu le profil de Junior sans être un meneur de jeu qui plus est un relayeur. C’est un petit gabarit vif, il court beaucoup, il est un passeur. Il ressemble, à mon avis, le plus à Junior. On le suit avec son club de Belgique, il a aujourd’hui l’expérience de l’Europa League», a rassuré Gasset.

 

Adingra récupérable,  Haller un leader

Sébastien Haller et Simon Adingra récupèrent bien (Ph DR)

Alors qu’est-ce qui peut bien justifier la sélection de Simon Adingra (Brigthon) et Sébastien Haller (Borussia Dortmund), alors qu’ils sont blessés avec une indisponibilité évaluée entre trois et quatre semaines.  «Sur le cas Adingra, le staff médical a fait un travail énorme. Il a vu les IRM du joueur et il estime qu’il est récupérable entre 3 et 4 semaines. Il sera dans les délais pour les moments importants.  Pour Sébastien Haller, il s’est fait une entorse à la cheville. Le staff médical a eu les examens. On a une course contre la montre. Il s’est fait mal le 15 décembre, on annonce 3 à 4 semaines pour rejouer. Je veux bien prendre le risque pour un joueur comme lui parce que j’estime qu’il est un leader, c’est l’attaquant de la Côte d’Ivoire», a justifié le patron de l’encadrement technique. Vu leur impact dans le jeu de l’équipe, chacun avec son style, il est impensable pour Gasset de se passer de ces deux valeurs sûres. Ils pourraient certes manquer les premiers matchs mais ils devront faire leur retour pour aider l’équipe à atteindre ses objectifs.

 

Les absences de Zaha et Bailly

Wilfried Zaha manquera la CAN 2023 à domicile (Ph DR)

Deux anciens du groupe, Wilfried Zaha (Galatasaray) et Eric Bailly (Besiktas) récoltent les conséquences de leurs caprices et de leur manque de temps de jeu. Tous deux exilés en Turquie, Zaha et Bailly connaissent des fortunes diverses. Si l’ailier de Galatasaray a retrouver des couleurs, ses performances en sélection n’ont pas convaincu le staff technique. «Zaha, ça été le cas le plus épineux. Déjà dans l’équilibre de l’effectif, nous avons beaucoup de droitiers. En relevant ses performances avec la sélection – je l’ai eu lors de quatre ou cinq rassemblements – j’ai senti un joueur pas libéré. Son absence est un choix du sélectionneur», a-t-il affirmé. Ce n’est pas le cas de Bailly dont le temps de réduit n’a pas milité en sa faveur. Surtout que la CAN, ce sont sept matchs de haute intensité jusqu’en finale. «Eric Bailly, je l’ai eu au téléphone. Il a été victime d’une décision d’un club d’écarter cinq joueurs. Le problème, c’est le temps de jeu. Il nous faut jouer sept matchs de haut niveau en trente jours, si on va jusqu’au bout. Si vous prenez Eric Bailly, c’est pour jouer, c’est pour être le patron de la défense», a précisé Gasset. Et comme il n’entend pas mettre le défenseur de 29 ans sur le banc, il a préféré se passer de ses services. Surtout derrière, Willy Boly, Evan Ndicka, Ismaël Diallo, Ousmane Diomandé, et Odilon Kossonou sont prêts pour le job.

CAN 2023 – Eléphants : Le commando de Gasset avec Pépé, Amani, Diallo et Doumbia

Nicolas Pépé revenu à son meilleur niveau à Trabzonspor a été retenu pour la CAN 2023 (Ph DR)

Les privilégiés, comme aime le rappeler le président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Yacine Idriss Diallo, sont connus. A quinze jours du début des hostilités, le sélectionneur de la Côte d’Ivoire, Jean-Louis Gasset, a donné, ce jeudi 28 décembre, en conférence de presse, à Abidjan, une liste de vingt-sept joueurs composé de 3 gardiens, 8 défenseurs, 6 milieux et 10 attaquants. Un groupe assez élargi qui enregistre le retour de Nicolas Pépé, de Lazare Amani, Chester Ismaël Diallo et d’Idrissa Doumbia. Revenu à son meilleur niveau depuis son exil turc du côté de Trabzonspor, l’ailier ivoirien a été retenu pour la 25ème participation de la Côte d’Ivoire à la phase finale de la CAN. Avec lui, Gasset a fait confiance au milieu relayeur à l’Union Saint-Gilloise, l’actuel leader du championnat belge, Jean Thierry Lazare Amani. Dans l’entrejeu, Idrissa Doumbia semble avoir de la côte auprès du technicien français. Le joueur de 25 ans, sociétaire d’Al Ahli SC du Qatar fait partie des élus de la nation. En défense, le champion d’Afrique 2013 (cadets) et capitaine des U23, vice-champions d’Afrique 2019, Chester Ismaël Diallo va vivre sa première expérience avec la sélection A.

Absent du dernier regroupement des Éléphants, Wilfried Zaha ne sera pas de la partie. L’ailier de Galatasaray a été recalé et ne disputera pas sa 4ème CAN après avoir honoré celles de 2017, 2019 et 2021. La grosse surprise du groupe de Gasset reste l’absence de Junior Hamed Traoré. Le milieu de terrain de Bournemouth, malade, ne pourra pas disputer sa 2ème CAN après Cameroun 2021.

Pour le reste, c’est du classique avec les cadres tels que Ali Badra Sangaré, Serge Aurier, Evan Ndicka, Ibrahim Sangaré, Franck Kessié, Max-Alain Gradel, Sébastien Haller, Jean-Michaël Seri, Christian Kouamé.

La Côte d’Ivoire, hôte de la 34ème édition de la CAN 2023, veut bien décrocher sa troisième étoile. Elle disputera la phase de poules dans le groupe A en compagnie de la Guinée Bissau, de la Guinée Équatoriale et du Nigeria. Jean-Louis Gasset a donc choisi ses hommes pour la mission du 13 janvier au 11 février 2024.

La liste des 27 joueurs retenus

Gardiens : Yahia Fofana, Badra Ali Sangaré, Charles Folly

Défenseurs : Serge Aurier, Willy Boly, Ismaël Diallo, Ousmane Diomandé, Ghislain Konan, Odilon Kossonou, Evan Ndicka, Wilfried Singo

Milieux : Lazare Amani, Idrissa Doumbia, Seko Fofana, Franck Kessié, Ibrahim Sangaré, Jean-Michaël Seri

Attaquants : Simon Adingra, Jonathan Bamba, Jérémie Boga, Oumar Diakité, Max-Alain Gradel, Sébastien Haller, Karim Konaté, Christian Kouamé, Jean-Philippe Krasso, Nicolas Pépé

CAN 2023 : Le pagne est disponible aux prix de 3500 FCFA et 7500 FCFA

Le président de la FIF, vice-président du COCAN, Yacine Idriss Diallo (au milieu), a présenté le pagne aux côtés du Conseiller Jacques Anouma et du DEX Moumouni Sylla

Un pagne aux couleurs de la compétition avec un clin d’œil sur la Côte d’Ivoire. Ce sont les motifs du pagne confectionné par Uniwax pour la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) prévue du 13 janvier au 11 février 2024 en Côte d’Ivoire. A l’intérieur du pagne, il y a le logo de la compétition au centre d’une coupe dans sa conception graphique. Ce pagne, autre symbole de la compétition, a été présenté officiellement, ce jeudi 28 décembre 2023, par le COCAN, lors d’une cérémonie, à Abidjan.

Présidant la cérémonie, le président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Yacine Idriss Diallo, par ailleurs vice-président du COCAN, a exhorté tous les Ivoiriens à s’approprier le pagne « un simple morceau de tissu qui incarne une identité, raconte une histoire et immortalise un monde ». Ajoutant que le peuple ivoirien, en particulier, est intimement lié au pagne qui a une valeur plus que symbolique.

Le pagne Fanci vendu au prix de 3500 FCFA le morceau

« Les pagnes que nous dévoilons aujourd’hui feront partie des symboles marquants de la CAN de l’hospitalité 2023. Ils sont en parfaite harmonie entre tradition et modernité ». Précisant que le pagne a toujours été associé aux grands événements que ce soit culturel, religieux, politique ou sociologique. Dans le cadre la CAN, le pagne, a poursuivi le vice-président du COCAN, à l’image de l’hymne national, constitueront les éléments majeurs de l’héritage de cette Coupe d’Afrique. Surtout que l’une des missions importantes du COCAN, c’est d’organiser la compétition mais aussi et surtout de laisser un héritage à la nation.

Le pagne Uniwax vendu à 23500 FCFA la demi-pièce (3 pagnes) est disponible dans tous les circuits habituels de vente de la société. Un morceau coûte 7500 FCFA.

Jacques Anouma et Yacine Idriss Diallo arborent le pagne Wax d’Uniwax et le DEX a le pagne Fanci de Gonfreville

Le COCAN, qui veut une fête populaire, a pensé à toutes les bourses pour le pagne. Et c’est Gonfreville qui s’est chargée de la confection. Le COCAN et ses partenaires ont mis le marché le pagne Fanci avec la mascotte représentée sur un terrain de football. La demi-pièce coûte 10500 soit 3500 FCFA, le morceau de pagne.

Le conseiller du président du COCAN, l’Ambassadeur Jacques Anouma, et le directeur exécutif du COCAN, Moumouni Sylla, ont assisté à la présentation officielle du pagne de la CAN 2023

CAN 2023 : La Côte d’Ivoire est prête à accueillir l’Afrique et le monde pour célébrer l’hospitalité et la magie du ballon rond

 

Akwaba (Bienvenue) ! Akwaba en Côte d’Ivoire, terre d’hospitalité, terre d’espérance! Akwaba en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao ! Akwaba en Côte d’Ivoire, locomotive de l’Afrique de la CEDEAO. Du 13 janvier au 11 février 2024, le pays d’Alassane Ouattara s’ouvre à l’Afrique et au monde.  La Côte d’Ivoire de Laurent Pokou, Abdoulaye Traoré, Alain Gouaméné, Gadji Céli, Didier Drogba, Yaya Touré, Salomon Kalou, Gabriel Tiacoh (premier médaillé olympique ivoirien), Gaoussou Koné, Amadou Méïté, Marie José Ta Lou, Murielle Ahouré, Sallah Cheick Cissé, Ruth Gbagbi, Alphonse Bilé, Florent Bah, Allou Maïga,…  sera le théâtre de la 34ème Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football. Près de quarante ans après l’édition de 1984 organisée sous le Président Félix Houphouët-Boigny, la Côte d’Ivoire sera à nouveau hôte du plus grand rassemblement sportif du continent. Une compétition que le pays aura mis dix années à préparer. Assez de péripéties vécues pour offrir la plus belle CAN jamais organisée, selon la volonté du chef de l’Etat, Alassane Ouattara. A 12 jours du coup d’envoi, l’état des lieux donne de réels motifs de satisfaction. 

 

Le 20 octobre 2014, à Addis-Abeba, en Ethiopie, la CAF (Confédération africaine de football) attribuait l’organisation de la CAN 2021 à la Côte d’Ivoire. Avec un dossier de candidature merveilleusement ficelé et porté par le ministre des Sports de l’époque Alain Lobognon, le conseiller de feu Amadou Gon Coulibaly alors Premier ministre, Lambert Kessé Feh, et la Fédération ivoirienne de football présidée par feu Sidy Diallo, le pays des Eléphants a été choisi pour accueillir l’Afrique sportive après le Cameroun (2019) et avant la Guinée (2023). La candidature de la Côte d’Ivoire suscitée par le chef de l’Etat entre parfaitement dans son programme de gouvernement « Vivre ensemble », pour qui le sport est un levier important du prestige et du repositionnement de son pays dans le concert nation, au sortir de plus d’une décennie de crise. Malheureusement, le retard accusé par le Cameroun dans le respect du cahier de charges a contraint à un glissement puisqu’il s’agissait d’accueillir vingt-quatre nations en lieu et place de seize au moment de la soumission. L’Egypte supplée au pied levé le Cameroun qui hérite désormais de l’édition 2021. La CAN ivoirienne. La Côte d’Ivoire est contrainte de se contenter de celle de 2023. La Guinée, incapable de faire face au lourd cahier de charges, jette l’éponge.

Mais la volonté d’Alassane Ouattara d’offrir une nouvelle CAN à son pays, à sa population, ne faiblit nullement. Mieux, son envie est aiguisée. Sous l’autorité du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, il lance les différents chantiers pour permettre au pays de répondre favorablement au cahier de charges. Des chantiers de construction d’infrastructures sportives, routières, de hébergement, de mise à niveau des infrastructures sanitaires, sont lancés partout. La Côte d’Ivoire est en chantier. Et particulièrement, les cinq villes désignées pour abriter le tournoi continental, notamment Abidjan, Bouaké, Korhogo, San Pedro et Yamoussoukro. Dans chacune de ces villes sont sortis de terre de nouveaux stades et d’autres infrastructures non sportives mais connexes à la compétition.

 

Une équipe d’hommes de mission

 

L‘équipe du COCAN conduite par son président Albert François Amichia a œuvré à offrir la meilleure CAN jamais organisée

Nommé à la place de Lambert Kessé Feh, en juin 2021, président du Comité d’organisation de la CAN (COCAN), le ministre François Albert Amichia s’est entouré d’une équipe de mission. Des personnalités de valeur qui ont su insuffler un allant à la machine pour rendre effectif le projet initié par le Président Alassane Ouattara. Ainsi à côté du président Amichia, le COCAN a en son sein un vice-président en la personne du président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Yacine Idriss Diallo, par ailleurs président des commissions marketing et hospitality, Télécommunications et médias, de Malick Tohé, premier vice-président de la FIF qui se voit confier la commission organisation des compétitions. Bernard N’Gouan Adou est porté à la tête de la commission billetterie. Dr Jacques Sissoko hérite de la commission santé et la logistique et les transports sont confiés à Jean-Louis Moulot. La commission finances est aux mains de Jacques Assahoré et le Général Youssouf Kouyaté a en charge la sécurité, Marius Koudou a la responsabilité de la réussite de la mobilisation, quand Serges Sylvain Koutouan s’occupe des infrastructures. Des personnes toutes dévouées, à l’esprit patriote très poussé, au professionnalisme reconnu, qui se sont engagées à relever le défi national. Dans ce lot figure une figure emblématique, l’ancien président de la FIF, ancien membre du comité exécutif de la FIFA et de la CAF, actuel conseiller du président de la CAF, et conseiller du président du COCAN, l’Ambassadeur Jacques Anouma. Au niveau de l’administration, le COCAN peut compter sur le directeur exécutif Moumouni Sylla et son adjoint Emile N’Goran, des personnalités rompues à la gestion des affaires administratives. C’est donc cette équipe soutenue par des chefs de projets qui a œuvré à offrir, dans un mois, la CAN de l’hospitalité au monde entier.  

 

 

Des infrastructures sportives et connexes aux normes internationales

 

Le stade Alassane Ouattara d’Ebimpé est prêt pour la grand’messe du football africain

Au terme d’une visite d’inspection en février dernier, le secrétaire général de la CAF, Véron Mosengo-Omba, s’est montré très enchanté. « Les infrastructures s’annoncent dignes de la Coupe du monde de la FIFA.  Je confirme que pour tout ce que j’ai vu, les travaux avancent très bien. Les travaux de mise en conformité, les terrains d’entrainement avancent bien. A ce jour, selon nos prévisions, aucun retard dans les travaux», avait-il déclaré. Depuis lors, les choses ont continué et ont très bien avancé d’ailleurs. A J-31 du coup d’envoi, tous les six stades de compétition sont opérationnels. A côté des stades de jeu, les vingt-quatre terrains d’entraînement sont également prêts pour la compétition. Sans oublier les enceintes pour les arbitres. Tout ceci à la grande satisfaction du président de la commission d’organisation de la CAN, Malick Tohé, par ailleurs premier vice-président de la Fédération ivoirienne de football (FIF). Abidjan, la capitale économique, a deux stades de jeu et huit pelouses d’entraînement. D’une capacité de 60000 places et offert gracieusement à la Côte d’Ivoire par la République populaire de Chine dans le cadre de l’amitié sino-ivoirienne, le Stade Alassane Ouattara d’Ebimpé, en plus des matchs ouverture et de clôture, sera le théâtre des rencontres de la sélection nationale qui partagera le groupe A avec le Nigeria, la Guinée Bissau et la Guinée Equatoriale.

Une vue de la pelouse du Stade Félix Houphouët-Boigny

Après sa rénovation, le Stade Félix Houphouët-Boigny, dans la commune du Plateau, peut contenir un peu plus de 27900 personnes. La structure, les sièges, la pelouse ont connu des travaux de mise à niveau pour répondre aux normes internationales. Aujourd’hui, c’est une enceinte flambant neuve, avec ses quatre tribunes couvertes, qui accueillera les rencontres du groupe B du tournoi composé de l’Egypte, du Ghana, du Mozambique et du Cap Vert.

Deuxième ville du pays, Bouaké dispose aussi d’un stade rénové. Construit à la faveur de la CAN de 1984, le Stade de la Paix de Bouaké a vu sa capacité passée de 25000 à 40000 places avec des tribunes ouvertes. Dans le cadre de la CAN 2023, une cité CAN de 32 villas de haut standing a vu le jour. Ces maisons sont prêtes pour accueillir les occupants, les sélections d’Algérie, du Burkina Faso, de l’Angola et de la Mauritanie dans le groupe C.

Korhogo, dans le Nord du pays, abritera le tournoi continental également. Le stade Amadou Gon Coulibaly d’une capacité de 20000 places a été inauguré et livré aux utilisateurs, le samedi 4 novembre dernier. C’est un stade à «visage humain» reconnaissent les spécialistes du ballon rond. Korhogo, c’est aussi 32 villas toutes équipées et dignes d’un hôtel de quatre étoiles pour le bien-être de l’Afrique du Sud, du Mali, de la Tunisie et de la Namibie. En plus, la capitale de la région du Poro dispose d’un hôtel exclusivement dédié aux officiels de la CAF. Cette ville connaît des travaux de bitumage et d’ouverture de voies. Le gouvernement a aussi consenti des efforts pour relever le plateau technique des centres de santé pour répondre aux exigences de la compétition. Et cela même si la commission santé pilotée par Dr Jacques Sissoko prévoit des avions médicalisés en cas d’urgence. La 3ème CAF Women’s Champions League (5-19 novembre 2023) a permis d’évaluer les capacités de Korhogo face au défi de la CAN. Et tout est presque parfait en attendant de réguler la question des motos taxis. 

San Pedro, troisième ville hôte de la CAN, a sensiblement changé de visage. Avec son tout nouveau stade Laurent Pokou de 20000 places, la ville fait sa toilette pour accueillir ses invités. Quatre stades entraînement font la fierté de la cité portuaire dont les installations ont été testées lors du match Côte d’Ivoire-Lesotho (éliminatoires CAN 2023) et de la CAF Women’s Champions League. La Cité CAN de 32 villas équipées a servi de camp de base aux formations engagées dans la compétition. Et c’est le Maroc, la RD Congo, la Zambie et la Tanzanie qui devront en profiter dans le groupe F.

Le stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro fait partie des fiertés du pays. Avec ses 20000 places assises, ce stade offre des commodités et est facile d’accès. La ville a vu sa voirie rénovée avec un énorme chantier de bitumage. Les infrastructures sanitaires ont aussi connu une cure de jouvence pour mieux participer à la fête. Ses terrains d’entraînement de belle facture permettront au Cameroun, au Sénégal, à la Guinée et à la Gambie de mieux se préparer. Et aussi de s’assurer une bonne campagne.

Le Stade de la Paix de Bouaké attend fièrement le début de la compétition

La Y4, cette voie de contournement de la ville d’Abidjan est aussi l’une des meilleures réalisations de ce grand rassemblement sportif en Côte d’Ivoire. Elle va permettre de désengorger la capitale économique qui a une réputation d’agglomération au trafic très dense. Les différents ponts, notamment le pont Alassane Ouattara reliant le Plateau à Cocody, le 4ème pont dont l’ouverture partielle est prévue en ce mois de décembre 2023, le programme de bitumage dans le grand Abidjan et dans plusieurs villes de l’intérieur ont pour but de montrer aux visiteurs ce qu’est devenue la Côte d’Ivoire sous le leadership éclairé du Président Ouattara. Un pays émergent prêt à prendre toute sa place dans le concert des nations. 

 

Le fort investissement du chef de l’Etat

 

Le président de la Republique Alassane Ouattara s’est personnellement investi pour la réussite de la compétition

Si le glissement a bouleversé tout le calendrier du tournoi sur les trois dernières éditions, force est de reconnaître que les choses n’ont pas évolué comme il se devait. La Côte d’Ivoire, dans le projet initial, a tout de même enregistré des retards et non des moindres. Les délais de livraison des infrastructures n’ont toujours pas été respectés. La CAF était même en droit de s’agacer. Parce que le Comité d’organisation était enclin à des crises de leadership. Des  conflits de compétence entre le ministère des Sports et le COCAN ont fait jour avec des divergences abyssales. Sur instruction du président de la République, le chef du gouvernement est ainsi monté au créneau pour ramener tout le monde à l’essentiel. Ce n’est d’ailleurs pas le seul fait d’armes du Président Alassane Ouattara. Pour tenir le pari de l’organisation, le gouvernement ivoirien a investi 1 milliard de dollars pour la construction d’infrastructures sportives et connexes. Des efforts qui ont valu au Président Alassane Ouattara d’être désigné, au même titre que le Président Macky Sall du Sénégal, le prix d’excellence Awards 2023, la plus haute distinction du football en Afrique.  « Je voudrais vous féliciter pour les très beaux stades dans lesquels se déroule la Women’s Champions League actuellement. Le monde entier doit voir ces magnifiques réalisations et que plus personne ne me pose la question de savoir si la Côte d’Ivoire est prête pour l’organisation de la CAN. La Côte d’Ivoire est absolument prête », a lancé le président de la CAF, le Dr Patrice Motsepe, le samedi 18 novembre 2023, lors d’une audience avec le Premier ministre ivoirien, Robert Beugré Mambé, à la Primature à Abidjan.

 

La longue marche

 

Des milliers de volontaires ont été recrutés pour soutenir l’organisation

Depuis l’attribution à ce 13 décembre, un mois avant le début des hostilités, le chemin n’a jamais été un fleuve tranquille. Mais la volonté affichée du premier Ivoirien a permis de transcender tous les obstacles. A commencer par la signature de l’accord cadre entre la CAF et les parties prenantes, la FIF et le COCAN, le vendredi 11 novembre 2022. Il y a eu d’abord l’accord d’accueil entre la CAF représentée par son président Dr Patrice Motsepe ainsi que son secrétaire général, Véron Mosengo-Omba et la FIF, représentée par son président Yacine Idriss Diallo, qui donne l’agrément à la FIF, en tant que Fédération hôte, pour organiser la 34ème édition de la CAN en Côte d’Ivoire.  Et ensuite, la signature de l’accord de confirmation entre la CAF, la FIF et le COCAN, représenté par son président, le ministre François Albert Amichia dont le but de cet accord est de permettre à la FIF de transférer ses droits et obligations au comité local d’organisation qui a la responsabilité d’assurer, conjointement avec la FIF, l’organisation matérielle de la CAN en Côte d’Ivoire.

Après cette étape importante, le COCAN a lancé son appel d’offres pour la confection de la mascotte « Akwaba » qui a été dévoilée, le vendredi 7 juillet 2023. Dans la marche vers l’organisation de la 34ème édition de la CAN, le célèbre groupe musical ivoirien Magic System a été désigné pour composer l’hymne de la compétition. Après des semaines de dur labeur, « Akwaba », oui c’est le nom de l’hymne, est enfin prêt. Il sera révélé officiellement, le jeudi 12 octobre 2023, en marge du tirage au sort, effectué au centre de convention du Parc des expositions, à Abidjan.

La CAF et le COCAN ont expérimenté avec succès la billetterie en ligne. Les billets mis en vente ont été arrachés comme de petits pains pour montrer tout l’intérêt autour de cette CAN en Côte d’Ivoire. Un réel engouement décrit par l’ambassadrice des Etats-Unis en Côte d’Ivoire Jessica Davis Ba, le jeudi 16 novembre, lors d’une audience avec  le directeur exécutif du COCAN, Moumouni Sylla : «Tous les Américains manifestent un vif intérêt pour la CAN 2023,  voir ce que vous allez faire, ce que vous allez montrer en tant que pays de l’Akwaba et de la CAN de l’hospitalité. »

Le programme volontaire, très important dans l’organisation de la CAN, a permis de retenir 10000 volontaires prêts à servir. Ces volontaires seront repartis sur l’ensemble des six sites de compétition.

Le pagne officiel de la compétition a été présenté, le jeudi 28 décembre.

 

Le COCAN a procédé au lancement du pagne de la CAN 2023 (Ph DR)

Les COLOCAN et l’Akwaba Tour pour la mobilisation

 

Pour sonner la mobilisation populaire autour de l’événement, le COCAN a installé dans l’ensemble des villes hôtes des comités locaux d’organisation (COLOCAN) présidés par le préfet de région de chaque chef-lieu de région. Ce dernier est assisté, en qualité de premier-vice président du maire de la localité concernée. Ces structures décentralisées sont chargées au niveau local de porter le message du COCAN et toutes les actions que le comité entreprend en central. Les COLOCAN ont également pour mission de mobiliser les populations afin de faire de la CAN une fête populaire, de réserver un accueil chaleureux aux invités de la CAN et de permettre à chacun de repartir de la Côte d’Ivoire avec une image positive. Ces COLOCAN mettent également les villes hôtes dans une certaine concurrence. Depuis plusieurs semaines, les villes d’Abidjan, de Bouaké, Yamoussoukro, Korhogo et San Pedro sont en chantier avec des activités de salubrité, de déguerpissement, pour se rendre plus attrayantes. Chacune des villes hôtes veut avoir la palme de la meilleure mobilisation, de la plus propre, de la plus belle.

A côté, le COCAN a entrepris depuis quelques jours l’Akwaba Tour qui va allègrement conduit le monde vers le début du tournoi, le 13 janvier prochain. Cette caravane de concerts gratuits a déjà sillonné les localités de Yamoussoukro, Bouaké, Divo, Lakota, Soubré, San Pedro, Katiola, Korhogo, Ferké, Tafiré, Fronan, en attendant Dabou, Bassam, et Abidjan. A côté de cette activité, le Premier ministre, Beugré Mambé, par ailleurs ministre des Sports et du Cadre de vie, a pris son bâton de pèlerin pour donner corps à la volonté du chef de l’Etat de faire de cette compétition, en plus de la manifestation de l’hospitalité légendaire du pays, la plus aboutie en termes d’organisation, de mobilisation, de réussite totale. A ce sujet, il a engagé les religieux, les gloires du sport ivoirien toutes disciplines confondues, les transporteurs, les hôteliers, les acteurs culturels. Il les a tous instruits aux fins de s’approprier la CAN 2023 et d’en être des ambassadeurs et à prier pour non seulement la réussite de l’organisation mais aussi pour le succès de la sélection nationale.

Le ministère de la Culture et de la Francophonie a initié, toujours dans le cadre de la réussite de la CAN 2023, un concours de chansons et de symboles des villes hôtes de la compétition à l’attention des jeunes artistes et plasticiens dont les résultats ont été présentés, le jeudi 23 novembre dernier, au président du COCAN, en présence de plusieurs membres du gouvernement dont Amadou Koné (Transports), Amadou Coulibaly (Communication), Siandou Fofana (Tourisme) et Silas Adjé Metch (Sports et du Cadre de vie).

Au chapitre de la sécurité, tout a été mis en place sous la conduite du directeur général de la Police nationale, le Général Youssouf Kouyaté, président de la commission sécurité. Des éléments des forces de défense et de sécurité ont été formés.

Ils serviront à réguler la circulation pour une meilleure fluidité, à assurer la sécurité des sites, des délégations officielles et de tout le pays durant ce tournoi.

Utilisés comme volontaires stadiers, ils aideront à veiller à la discipline et au respect des consignes lors des matchs.

Une vue de l’aéroport de Korhogo construit pour la CAN

Les transports ne sont pas en reste. Le gouvernement a consenti d’énormes sacrifices pour avoir un réseau routier des plus développés d’Afrique. Les aérogares de Bouaké, Korhogo et San Pedro ont été mis aux normes pour répondre aux besoins de la compétition.

Dans les différentes villes hôtes, le gouvernement a mis en circulation des autobus qui serviront, durant la compétition, à effectuer le flux de spectateurs et de visiteurs.

Le ministre de Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiemoko Touré, a rassuré le COCAN sur la disponibilité du bétail et des abats et aussi sur le renforcement de la sécurité alimentaire.

 

Attributaire de la 34ème édition de la CAN 2023, la Côte d’Ivoire a mis les petits plats dans les grands pour réussir son pari. Celui d’offrir à l’Afrique et au monde la plus belle CAN jamais organisée dans l’histoire de la compétition. Avec plus de 500 milliards F CFA d’investissements dans les infrastructures sportives et connexes, le pays est fin prêt à accueillir tous ceux qui viendront à cette CAN pour vibrer au rythme du ballon rond, de la musique made in Côte d’Ivoire, goûter aux mets ivoiriens. Pourquoi pas le célèbre garba ou encore le placali, avec en fond sonore du zouglou.