FIF: Alain Lobognon favorable à la suppression des parrainages

Et revoilà Alain Lobognon ! L’ancien ministre des Sports a mis les pieds dans le plat. Invité de l’émission «La Grande Team» de La 3 de la RTI, il a marqué son opposition aux parrainages dans l’élection du président de la Fédération ivoirienne de football (FIF). Partant du principe que c’est une liste qui est élue et sur cette liste figure 17 membres dont la majorité fait partie des membres actifs, il n’est plus besoin, selon Alain Lobognon, de réclamer ou exiger un parrainage vu que les membres de la liste font office d’aval ou de soutien donc de parrain.

Ajoutant que le parrainage n’est rien d’autre qu’une stratégie pour «écarter des candidats». Tout comme l’a été, la loi «Raouraoua» du nom du président de la Fédération algérienne de football, adoptée le 03 septembre 2012 aux Seychelles. Cette loi, taillée sur mesure, pour maintenir le président sortant de la CAF au pouvoir, le Camerounais Issa Hayatou, disait que «pour être candidat à la présidence de la Confédération africaine de football, il faut être ou avoir été membre du Comité exécutif de la CAF».

Quant à la qualité de membre, il faut être «élu». Jacques Anouma qui devait son statut de membre du comité exécutif de la CAF du fait de son statut de membre du Conseil de la FIFA se voit ainsi éliminé de la course à la présidence de la CAF. Pour l’ancien patron des Sports en Côte d’Ivoire, le parrainage imposé dans les textes est identique à cette loi révoltante qui ne permet pas à des cadres compétents du continent d’aspirer à diriger le football africain au plus haut niveau.

«Moi, si je suis membre de cette Assemblée générale, je vais militer pour qu’on supprime les parrainages en Côte d’Ivoire», a-t-il lancé. Avant de dresser le profil idéal du futur président de la FIF. «Je soutiendrai le candidat qui permettra à la Côte d’Ivoire d’avoir un nouveau football, de remplir les stades, permettra aux clubs de l’intérieur de jouer sur leurs bases et permettra aux arbitres ivoiriens d’être présents aux compétitions internationales, comme la Coupe du monde ou la Coupe d’Afrique des Nations», a-t-il ajouté.

Revenant sur le refus des membres actifs de soumettre à la directive de la FIFA sur le parrainage contenu dans l’Article 47.3(d) des nouveaux statuts, il n’y est pas avec le dos de la cuillère. Dans le franc-parler qu’on lui connait, il a dit les choses telles qu’elles sont. 

«Ce n’est pas la Côte d’Ivoire qui a créé le football. Le football appartient à la FIFA. Dans les statuts de la FIF, il est écrit en son article 5 que la FIF s’engage à respecter les directives de la FIFA, de la CAF et de l’UFOA B. Les statuts appartiennent à la FIFA et non à ceux qui disent qu’ils sont statutaires ou souverains. Si elle (FIFA) dit nous voulons des statuts types comportant x articles, la Côte d’Ivoire doit s’exécuter», a-t-il soutenu.

L’élection du président de la FIF bute depuis près de 18 mois sur la question des parrainages. Alors que l’AG a adopté le principe à 8 parrainages dont 3 de L1, 2 de L2, 1 de D3 et 1 GI, la FIFA a fait injonction d’aller à un parrainage à 4 non catégorisé. Ce qui a conduit à la suspension du processus électoral.

Mais après une médiation menée par l’ancien président de la FIF, Jacques Anouma et des discussions avec des membres actifs, il a été convenu de relancer le processus suivant la recommandation de la FIFA. Ainsi l’élection du président est fixée pour le 23 avril prochain